Artistes participants - Redago / poésie et société
Atelier N°34 Sprimont
Nom : « Redago/ poésie et société »
Techniques : résine synthétique, photoshop, pastel sec, divers solvants, béton cellulaire, leds…
Atelier : Rue Lileutige, 9/11 - 4140 Sprimont
Tél. 0473/997.490
Ouvert samedi et dimanche de 14 h à 19 h
Les Arts sont mes parents adoptifs.
SOMMES-NOUS ENCORE DANS LE PAYSAGE ?
A cette époque de progrès innombrables dans de multiples domaines, les manipulateurs de pinceaux, de brosses, de crayons, de noir et blanc, de peintures, etc…, peuvent-ils encore prétendre à une attention du « public » ?
Dans cette société où des images apparaissent sur toutes formes de supports, les gens ne regardent plus, ils voient, passivement et subissent l’avalanche d’affiches, d’écrans, de vidéos, … -loin de moi, l’idée de dénigrer l’art numérique qui continue son évolution bienheureuse, il est cependant un peu tard, à mon âge, d’en acquérir la technique - mais c’est à nous, manipulateurs d’instruments artisanaux, illustrateurs de surfaces immobiles, transformateurs de lignes et de couleurs en songes, d’ouvrir l’œil du voyant pour qu’il redevienne un spectateur attentif de la création, voyeur, sachant qu’un moyen d’expression n’en supprime jamais un autre, il s’ajoute et les deux s’adaptent, comme le prouvent différentes études ( pensez à la naissance de la photographie et l’évolution de la peinture à partir de ce moment)…
Chacun suit sa voie en fonction de sa sensibilité, ses connaissances, ses dons, ses influences,… Donc, aux armes citoyens, l’avenir reste notre passé !
En ce qui me concerne, j’ai choisi d’utiliser, parmi tous les matériaux disponibles actuellement, ceux qui me convenaient (résine synthétique, ‘photoshop’,…), de les mêler ou de les incorporer au matériel précédemment employé (pastel, aquarelle,..) et plutôt que de m’en tenir à la technique européenne (suprématie de la race blanche) du dessin, d’aller visiter les arts dits premiers et hors Europe, d’en former ma "substantifique moelle" ; parfois de me servir de mots pour essayer de trouver, à chaque réalisation, une logique interne propre à chacune… et pour pimenter le tout, un brin d’humour.
En tout cas, j’imagine mal rester au bord du chemin, même si la route me reste courte à parcourir, sans produire quoi que ce soit, en notre siècle d’amour de l’auto, d’affection du GSM ou d’addic à l’électronique, quelque chose qui provienne du fond de moi, d’un désir de réunion universelle autour de la conscience, d’au moins adoucir la violence, de provoquer des sourires complices…
Cela éveillera-t-il le regard qui dort ? « Patience, patience dans l’azur… », comme disait Valéry.
redago
03/2018